Les propriétaires de maisons ayant un approvisionnement d’eau autonome (puits, lac, rivière, etc.) négligent de faire analyser l’eau qu’ils boivent et lorsqu’ils le font ils ne s’adressent pas toujours à des entreprises sérieuses. Certains vendeurs de traitements d’eau sont beaucoup plus préoccupés à « faire une vente » qu’à rendre potable l’eau de leurs clients. Ce sont principalement les coliformes fécaux ou les cyanobactéries (dans le cas des plans d’eau naturels) qui contaminent l’eau domestique des approvisionnements d’eau individuels, dont le fameux E. Coli.
Les villes vs les campagnes Au Québec, dans les villes comme à la campagne, une étude datant des années 2000-2010 démontrait que 66% des gens buvaient l’eau du robinet. Ce pourcentage était à la fois surprenant pour la ville et pour la campagne, mais pour des raisons inverses. L’eau provenant des aqueducs municipaux du Québec est pratiquement gratuite et réputée pour être très saine et même plus saine que certaines eaux embouteillées ayant passé plusieurs mois en contenant. Comme solution simple à l’odeur chlorée, on suggère de laisser un pot d’eau ouvert dans le réfrigérateur et laisser évaporer le chlore.
La qualité des eaux municipales chlorées demeure toutefois contestée. Le chlore libre, les sous-produits toxiques de la chloration et les organochlorés restent présents même après l’évaporation du chlore. L’utilisation d’un pot d’eau contenant une cartouche filtrante au charbon résout ce problème tout en étant plus économique et plus écologique que l’eau embouteillée. Cependant, il faut changer la cartouche de charbon activé selon les recommandations du fabricant. De plus, cette pratique ne traite que l’eau consommée alors que notre peau et nos poumons absorbent aussi les organochlorés lors de la douche ou du bain.
Pour contrer l’absorption d’organochlorés par la peau et les poumons, on peut traiter toute l’eau potable de la maison avec un filtre au charbon activé lavable, installé sur l’entrée d’eau principale de la maison.
Puits et sources d’eau autonomes. À la campagne, les propriétaires se préoccupent surtout de l’apparence de leur eau, ils veulent une eau claire, sans dépôt et sans odeur. Or, celle-ci peut contenir des nitrates en provenance des champs de culture, de l’arsenic sous forme naturelle ou des coliformes fécaux. L’étude des années 2000, réalisée par le Réseau Environnement pour le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) visait des maisons à risques, alimentées par un lac, un cours d’eau ou un puits personnel. L’échantillon de 26 maisons a démontré que 54% des eaux avant traitement étaient non potables étant principalement contaminées par des coliformes fécaux. On ne peut aucunement extrapoler ce pourcentage à l’ensemble des 850 000 personnes alimentées par des installations autonomes au Québec car l’échantillon était sélectionné dans des zones à risques (concentrations de fosses septiques, d’agriculture intensive, etc.)
Les chercheurs du Réseau Environnement insistent sur la nécessité d’informer le public des dangers reliés à la consommation d’eau non potable et sur un encadrement réglementé du personnel des entreprises qui vendent les systèmes de traitement d’eau.
Les solutions écologiques Encore aujourd’hui, au-delà de 80% des systèmes de traitement d’eau utilisés avec les puits ou sources d’eau autonomes sont des adoucisseurs d’eau au sel, un produit néfaste pour la santé (le sodium est normé à 200 ppm ou mg/l.) et pour l’environnement. Ce système réduit la concentration de calcium dans l’eau potable en l’enrichissant en sodium pour empêcher la formation de calcaire dans les appareils et améliorer les performances des détergents pour la lessive et le lavage. Personnellement, je préfère l’utilisation d’un adoucisseur électronique sans sel, un appareil qui laisse le calcium dans l’eau mais qui l’empêche de former du tartre dans les tuyaux. Tout comme l’adoucisseur au sel, il permet d’augmenter l’effet moussant des savons. De plus, il est sans entretien.
Couleurs et odeurs. La présence de fer, de manganèse et de souffre dans l’eau domestique n’est pas problématique pour la santé des consommateurs, mais ces minéraux causent des désagréments esthétiques comme des taches de rouille, des dépôts noirs, bruns ou orangés ou des odeurs d’œufs pourris ou de marécage.
Le traitement habituel consiste à régénérer avec du permanganate de potassium et filtre au sable vert, mais ce produit chimique est coûteux et peut avoir une incidence sur la santé. Il est compliqué et risqué de manipuler le permanganate de potassium. On peut facilement le remplacer par un filtre Oxyfère composé d’un mélange de minerais naturels, comme le dioxyde de manganèse qui ne requièrent aucun additif et qui élimine ces trois inconvénients et leurs conséquences. Ce système nécessite seulement un débit d’eau minimal de 6.5 gal./min. ou 24.6 l/min. pour son nettoyage à contre-courant. (Lavage à rebours). Le lavage à rebours d’un Oxyfère n’utilise pas plus d’eau qu’un lavage de lessiveuse à linge conventionnel soit environ 80 gal. US ou 302 litres sur une période étalée de 3 heures à tous les 4 ou 5 jours ou 800 gal. d’eau traitée, selon que la première des 2 consignes est rencontrée. L’ajout d’un filtre à sédiments fins comme le PurEauMax sédiments de 4″ x 20″ améliore aussi l’apparence de l’eau tout en réduisant la présence des sédiments fins.
Faire le bon choix. Pour une bonne évaluation de la qualité de l’eau et un bon choix de système je vous recommande de consulter une entreprise membre de l’Association des entrepreneurs spécialisés en eau du Québec, un organisme à but non lucratif qui travaille de concours avec le ministère de l’environnement du Québec pour l’exploitation adéquate et la préservation de la ressource.